Tag Archive: Ça change de la jpop
# KulturZik #
La pochette du dernier album, Crack the Skye, colorée comme le sont les morceaux qu’il contient.
Réflexion Splash
La manière dont il use des travers de la société occidentale (dans son extrémité américaine) est brillant. La religion, la société de consommation, le sexe, la drogue, le patriotisme et les armes à feu, le show-business, tout ces modes de vies se ressemblent et procèdent du même pathos.
En effet : les intégristes religieux sont des exhibitionnistes, les consommateurs obsessifs sont dangereux, les obsédés du sexe ne sont rien d’autre que des consommateurs, les patriotes main sur le cœur et finger on the trigger sont obscènes, les stars sont accros. Tous ces archétypes sont interchangeables et Marilyn Manson, en les amalgamant, les révèle dans toutes leurs contradictions.
Lui-même reconnaît être un produit de cette société (la série de photos le montrant emprisonné dans un caddie de supermarché illustre remarquablement cette prise de conscience, de même que son nom de scène, réunissant les créatures Marilyn Monroe et Charles Manson), et assume le paradoxe qu’il représente par le rôle qu’il tient : Marilyn Manson est un monstre, un mutant fait de frustration, de dollars et d’entertainment.
Marilyn Manson est réellement l’antéchrist en ce qu’il représente, qu’il ramène en lui tout ce qui est la cause du déclin de la société occidentale.
Dans This Is The New Shit, Marilyn Manson, plutôt que d’écrire une chanson rebelle, en retient seulement les éléments pseudo-subversifs qui suffisent toujours à vendre un produit labellé ‘cool’ : sexe, drogue, fête, violence. La chanson consiste entièrement dans la morne litanie de ces termes dépouillés de toute signification, vides et détachés de tout contexte, révélant par là le néant que représente tout ce monde – lucratif – de la contestation gratuite. Le message de cette chanson : quelques mots choisis suffisent à faire mouiller le petit-bourgeois rebelle qui a assez d’argent pour acheter des disques. Pourquoi dès lors s’emmerder à faire des phrases, qui plus est du sens ?
Cette chanson est un monument pop, au sens warholien du terme. Prête à être consommée, digérée, déféquée :
Everything has been said before
There’s nothing left to say anymore
When it’s all the same
You can ask for it by name
Babble babble bitch bitch
Rebel rebel party party
Sex sex sex and don’t forget the violence
Blah blah blah got your lovey-dovey sad-and-lonely
Stick your STUPID SLOGAN in:
Everybody sing along.
Babble babble bitch bitch
Rebel rebel party party
Sex sex sex and don’t forget the violence
Blah blah blah got your lovey-dovey sad-and-lonely
Stick your STUPID SLOGAN in:
Everybody sing,
Are you motherfuckers ready
For the new shit?
Stand up and admit,
tomorrow’s never coming.
This is the new shit.
Stand up and admit.
Do we get it? No.
Do we want it? Yeah.
This is the new shit,
Stand up and admit.
So,
LET US ENTERTAIN YOU
LET US ENTERTAIN YOU…
Blah blah blah blah everybody sing along.
Bien entendu, il faut mesure garder et reconnaître dans les attaques de Marilyn Manson une caricature de la société américaine, féroce et pertinente, certes, mais exagérée à l’envi. L’Apocalypse n’est peut-être pas, n’en lui déplaise, au coin de la rue.
Albums choisis : Hollywood ; The Golden Age Of Grotesque.
#Kulturzik#
Tinariwen (en touareg : « ⵜⵏⵔⵓ » ; du tamasheq, « les déserts », pluriel de : ténéré) est un groupe de musique originaire de Tessalit, au nord est du Mali, dans l’Adrar des Ifoghas.
Les deux leaders du groupe sont Ibrahim ag Alhabib « Abraybone » et Alhousseini ag Abdoulahi « Abdallah », mais il faut considérer Tinariwen comme une grande famille d’artistes touaregs, un mouvement culturel et un courant musical. Les Tinariwen ne constituent pas une formation figée, les artistes y participent à leur guise.
On compte de très nombreux morceaux à leur actif, enregistrés sur des cassettes qui ont circulé dans le Sahara pendant la rébellion touarègue. En 1999, leur participation au Festival Toucouleur à Angers, sous le nom de Azawad, lance leur carrière en Europe, mais il faudra attendre 2004 avant que leur renommée n’atteigne une dimension internationale. Le groupe fait depuis figure d’ambassadeur des Touaregs à travers le monde grâce à leurs tournées en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Asie. Leur troisième album Aman Iman, paru en 2007, a été, entre autres, disque d’argent en Grande-Bretagne.
(source : Wikipedia)
Ici en concert avec Carlos Santana :
Gigdoggy
Le blog Gigbloggy parle de musique au sens large : albums, sets, matériel, concours, enregistrements… Pour peu que vous soyez un tantinet mélomane ça vaut le coup d’y faire un tour.
Bien évidemment, le site comme le blog de Gigdoggy ont été créés par des musiciens. Croyez-le ou non, ces musiciens font de la musique. De la bonne musique même si on en juge par ce que deux d’entre eux viennent de proposer à leurs auditeurs et lecteurs.
L’album s’appelle The cONGo Sessions. Ça ressemble à du jazz-folk, ou plutôt du blues-folk, avec de légères sonorités exotiques : latino ou africaines. L’ensemble est sacrément paisible mais suffisamment intéressant pour qu’on n’ait pas envie de s’endormir. Le premier morceau est tout simplement superbe, envoûtant et poétique. La suite ne dépare pas même si on sent une légère baisse de tension vers le quatrième morceau (cela dit, à quoi pouvait-on s’attendre avec un titre comme Les Petits Dormeurs ?) Heureusement, Rain Followed by the Carnival – un titre très pictural – relance l’intérêt pour un album qui risquait de s’enfoncer dans la répétition. Son rythme entraînant s’installera durablement dans vos oreilles et épicera la cadence des morceaux suivants, même les plus tranquilles.
The cONGo Sessions sortira le 3 Novembre 2009, donc pas tout de suite tout de suite. En attendant, vous pouvez l’écouter entièrement sur cette page. Et je vous y invite chaudement.