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Sci-fi

Ca à l’air chouette.

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Singularité – Stephen Baxter

Singularité est le deuxième volet du cycle des Xeelees de Stephen Baxter, mais peut se lire indépendamment du premier tome, Gravité, également paru aux éditions Le Bélial. Stephen Baxter est un auteur renommé de science fiction, à qui l’on doit notamment l’excellent Evolution, qui est ingénieur en mathématiques, docteur en aéronautique, aujourd’hui professeur en mathématiques et en physique, et fut en 1991 candidat astronaute pour rejoindre la station Mir. Autant dire un scientifique, un dur, qui, en tant qu’auteur, écrit de la science fiction au vrai sens du terme: une extrapolation de la science mise en scène par la fiction, dans la veine d’auteurs comme Greg Bear (dont La musique du sang est ici présenté par notre ami Tranxenne).

Singularité présente l’humanité au prise avec les Qax, une race extraterrestre qui a asservi les hommes. Jason Partz est ambassadeur humain auprés des Qax, et voue sa vie à adoucir cette servitude. Bien malgré lui, il se retrouve dans l’obligation d’assister les envahisseurs à prendre une décision face à une situation improbable: l’apparition d’une extrêmité d’un trou de ver construit par les humains 1500 ans auparavant. Parenthèse: Un trou de ver est un tunnel reliant un trou noir à un trou blanc, et se base sur le concept de singularité, soit un point ou une valeur dans lequel un certain object mathématiques n’est pas défini. Par exemple, la fonction f(x)=1/x admet une singularité pour x=0. Par extension, en relativité générale, une singularité gravitationnelle est une région de l’espace-temps pour laquelle certaines quantités qui décrivent le champ gravitationnel sont infinies. Selon cette même relativité, la création d’une singularité gravitationnelle va de pair avec la création d’un trou noir, et le Big Bang pourrait être issu d’une singularité gravitationnelle. Fin de la parenthèse, merci à ceux qui continuent de lire ce post.

Singularité est un livre qui s’inscrit dans une oeuvre ambitieuse, le cycle des Xeelees, qui couvre l’histoire de l’Univers, rien que ça. Baxter possède cette faculté de donner le vertige par le biais de ses extrapolations scientifiques, qui se basent bien entendu sur des concepts dont il est bon de prendre connaissance au préalable, par exemple grâce aux ouvrages de vulgarisation scientifique comme L’Univers dans une coquille de noix, voire des ouvrages scientifiques tout court. Pour illustrer la démesure de l’ambition, il faut savoir par exemple que l’action de Singularité débute en 3717, tandis que Gravité se déroule en 104 858, et que l’ensemble des textes du cycle couvre une période de la création du Big Bang il a 13,7 milliards d’années à environ 5 milliards d’années après l’an 0. Par ailleurs, une chronologie des événements se trouve à la fin du roman, et permet de situer les différents romans et nouvelles. Fort heureusement, Baxter possède l’imagination nécessaire pour créer chez le lecteur cette sensation rare , je l’ai déjà dit, de véritable vertige. Ce roman offre de véritables moments de réjouissance pour peu que l’on s’intéresse de près ou de loin à la science, ou que l’on souhaite plonger sans retenue dans cette histoire de l’Univers à part. Ceci dit, en ce qui concerne l’intérêt à la science, mieux vaut l’approcher de près que de loin, j’avoue ne pas complètement saisir l’ensemble des implications, voire des explications, de Singularité.

Par contre, il ne faut pas attendre de Stephen Baxter d’épaissir la psychologie des personnages, qui discutent de concepts scientifiques comme s’ils étaient tous docteurs en astrophysique, et se comportent, d’une certaine manière, comme des névrosés. Effectivement, la science est elle même un personnage à part entière, qui souvent phagocyte des éléments qui contribuent à l’équilibre du récit. Il s’agit de Hard SF, qui, sans vouloir généraliser, reste dure et parfois aride – mais néanmoins fascinante. Cependant, Singularité n’honore parfois pas l’ambition de l’oeuvre dans lequel le livre s’inscrit, et semble manquer lui aussi, d’épaisseur. Fort heureusement, pas au point de nuire au plaisir que peut ressentir l’amateur de science-fiction. Et si vous en voulez plus, notez que le troisième tome, des quatre romans, du cycle des Xeelees paraitra aux éditions Le Bélial le 24 mars.

Pas si long que ça avec une bonne paire d'Air Max

Je tiens avant toute chose à vous avertir que la qualité du bouquin est inversement proportionnelle à celle de l’illustration de couverture, réalisée par J. Paternoster. Paternoster, il y en a qui aiment, d’autres qui généralement laissent leurs tripes sur le carrelage à force de dégueuler bruyamment. Je fais partie de la deuxième catégorie. Ceci étant dit, parlons donc du livre. Le long chemin du retour nous transporte sur une planète au système politique archaïque, mais qui, dans cet univers, a prouvé son efficacité: depuis que les Maitres ont débarqué sur Patrie, le nom de la dite planète, le Peuple, arrivé des milliers d’années plus tôt, est assujetti à cette caste dominante composée de grandes familles. A la longue, un ordre immuable semble s’être établi et la machine bien huilée. Mais un soir, Joseph Keilloran, héritier de la maison Keilloran alors invité par la Maison Geften à des milliers de kilomètres de chez lui, est réveillé par la révolte du Peuple qui massacre les Maitres et leurs sujets. Grâce à l’aide apportée par une servante, il parvient à gagner la forêt, et par conséquent, à fuire. Fuire. L’idée est séduisante en pareil cas, mais néanmoins particulièrement ardue à appliquer lorsque l’on est adolescent et que, sans ressource, il faut rentrer chez soi. D’où le titre.

Le long chemin du retour est un roman assez court, un peu plus de 300 pages, il ne s’agit donc pas d’une fresque épique. Joseph ne transporte pas d’anneau unique, il n’est pas poursuivi par des Nazguls furieux, il mesure plus d’un mètre cinquante et n’a pas les pieds velus. Enfin peut-être, il y a peu de détails sur ses pieds. Le long chemin du retour pour Joseph est à double sens. Littéralement, bien sûr, mais également de manière initiatique. Il rencontrera les Indigènes sur son trajet, seuls véritables autochtones qui vivent reclus, des humanoïdes qui ne sont pas des hommes pour autant. Fort de son éducation, Joseph s’adapte et apprend, et remet en question ses certitudes de noble bien établies, il mûrit bien entendu.

Ce qu’il y a d’intéressant avec Silverberg, c’est que pour lui la science fiction n’est qu’un prétexte. Elle lui sert de cadre, ou de laboratoire, pour des personnages dont on découvre au fils des livres la richesse, à l’inverse d’une science fiction qui place la science à égale avec l’humain, voire au dessus. A l’instar de L’homme dans le labyrinthe, l’univers nourrit les personnages et leur psychologie n’obtient finalement de sens que face à ce contexte exceptionnel, mais malgré tout, et c’est assez évident pour Le long chemin du retour, l’humanisme ancrée dans les livres de Silverberg nous rapproche nous, hommes de notre époque, de ces hommes d’un autre âge.

« L’homme n’a pas besoin de voyager pour s’agrandir ; il porte avec lui l’immensité. » Chateaubriand

Abattoir 5 – Kurt Vonnegut Jr

Abattoir 5 ou la croisade des enfants.

Billy Pellerin est opticien aux Etats-Unis, il coule une vie paisible avec sa femme que personne d’autre n’aurait voulu. Billy Pellerin est également à Dresde, que les alliés vont ravager et feront plus de dégâts qu’à Hiroshima. Billy Pellerin est aussi sur Tralfamadore, où il s’accouple avec Montana Patachon sous l’oeil amusé des extraterrestres. Billy Pellerin voyage dans le temps et s’apprête à vivre des évènements dont il a déjà le souvenir, car selon les Tralfamadoriens tout se déroule en même temps.

Leur notion du temps est d’ailleurs bien différente de la nôtre, mais là n’est pas l’objet du livre. Kurt Vonnegut Jr n’est pas Philip K. Dick, Kurt se trouvait à Dresde lorsque la ville fut détruite par les alliés. Et ce genre de bombardement, ça marque salement un homme. Comment alors écrire un livre sur cette tragédie qui n’ait pas été déjà rédigé? Comment donc traduire sur le papier des souvenirs qui pèsent sans rallier les sentiers battus et re-battus?

Avec de l’humour. Et de l’absurde. Et un sens aiguisé du récit. Et aussi une façon très vonnegutienne d’exprimer son traumatisme. Il traduit avec brio l’absurdité de la guerre, et nait alors le génie du bouquin. Ceci dit, étant donné que j’ai beaucoup de mal à parler de Abattoir 5, je vais laisser l’auteur lui-même le présenter:

 

KURT VONNEGUT JR
Germano-Américain de quatrième génération
Qui se la coule douce au Cap Cod,
Fume beaucoup trop
Et qui, éclaireur dans l’infanterie américaine
Mis hors de combat
Et fait prisonnier,
A été, il y a bien longtemps de cela,
Témoin de la destruction de la ville
De Dresde (Allemagne),
« La Florence de l’Elbe »,
Et a survécu pour en relater l’histoire.
Ceci est un roman
Plus ou moins dans le style télégraphique
Et schizophrénique des contes
De la planète Tralfamadore
D’où viennent les soucoupes volantes.
Paix.

 

 

C’est Indien et ça s’appelle Endhiran (Robot). D’après les critiques, c’est le film d’action/science-fiction absolu, dans lequel Rajnikanth, l’acteur principal, est tout à la fois Superman, Terminator, Spiderman, King Kong, Iron Man, Hulk, Optimus Prime, l’Anaconda, Hannibal Lecter et Neo. Il est tout ce que vous avez pu voir dans les plus gros blockbusters hollywoodiens. À un moment donné on le trouve même en grande conversation philosophique avec un moustique, c’est dire.

The Man from Earth

Un scientifique à l’aube de la retraite dévoile sa véritable identité : il est un immortel âgé de plus de 14 000 ans. Une révélation qui va remettre en cause toutes les croyances de son assistance…

Lien pour le visionner en streaming.

Le film est disponible en vidéo uniquement aux États-Unis. Toutefois, il peut être téléchargé sur plusieurs sites, et des sous-titres en plusieurs langues ont été réalisés par des particuliers. Le producteur Eric D. Wilkinson a remercié un site de piratage qui propose ce film en torrent, car cette distribution illégale a permis de faire connaître ce film confidentiel à petit budget dans le monde entier, alors qu’il n’est sorti qu’aux États-Unis. Une autre des conséquences de ce piratage est que le film est apparu dans la liste des meilleurs films du site IMDb et y a reçu de nombreuses critiques positives. Il figure ainsi dans la liste des 50 meilleurs films de science-fiction de tous les temps. Le réalisateur a confirmé les propos de son producteur, et a souligné qu’ils acceptaient tous deux l’idée d’être piratés, mais en encourageant en contrepartie les internautes du monde entier, qui n’ont pas accès au DVD, à faire un don.

Fabrice Colin et la SF

Une fois n’est pas coutume, je poste ce lien qui vous dirigera vers un article sur le ezine du Cafard Cosmique. Attention , il ne s’agit nullement de faire l’apologie de je ne sais quel élitisme sciencefictionnesque. Ce texte de l’auteur Fabrice Colin a plutôt tendance à blâmer le fandom pour ses exigences, ses références, son attitude auto-satisfaite qui prend la littérature SF bien trop au sérieux* . Intitulé « Esthétique du lâcher-prise », l’article en question remet tout le monde à sa place, et lâche en plein visage des fans du genre que dans Whittemore on ne trouvera jamais la « fulgurance » de Nabokov. J’ai beau être amateur du genre, je trouve sa réflexion pertinente et salvatrice. A lire.

* Raison pour laquelle moi et Tranxenne, je ne pense pas me tromper, prenons de plus en plus du recul vis-à-vis de ce site et de ses conseils, j’en veux pour preuve notre point de vue sur l’auteur Iain Banks, surtout celui de Tranxenne.

Steampunk sur B3ta.com

« This week’s challenge is to celebrate Steampunk and the age of Victorian sci-fi, where airships and steam power exist alongside 19th century versions of more modern developments. »

Du très bon comme du très mauvais parmi les propositions. Ma sélection perso :


Et puis, parce que dans steampunk il y a punk :

Tout cela me rappelle :

District 9 – 2nd Trailer

Je vous en avais parlé. Un second trailer pour ce film sudafricain (produit par Peter Jackson) est sorti il y a peu et il est plutôt sympa même si son découpage épileptique agresse un peu la rétine.
En tout cas sur le site Io9 ils sont très enthousiastes (l’article sur le sujet). Apparemment le film serait un genre de Tropa de Elite version science-fiction, avec de grosses interventions militaires dans les favelas alien. D’après Io9 toujours les scènes de combat sont réalistes et brutales au point d’en être dérangeantes. D’ailleurs tout le film est tourné à la manière d’un reportage de guerre.

Bref on va peut-être enfin avoir droit à un vrai bon film de science-fiction, le genre qui remet nos existences même en question.

Bienvenue sur la lune

Retour rapide sur le post d’esm parce que le trailer m’a vraiment, mais vraiment enthousiasmé. Un film de science-fiction qui ne mise pas tout sur les combats spatiaux et les robots tueurs mais qui laisse la part belle à la psychologie et au jeu d’acteur on n’avait pas vu ça depuis… depuis 2001 (auquel le trailer me fait furieusement penser mais c’est sans doute voulu) et Solaris (je n’ai malheureusement pas vu l’original des frères Strougatski, seulement son remake américain). Bon bref ça a l’air bien bien chouette, voici quelques minutes de vidéo supplémentaires :

District 9

Le grand retour de Peter Jackson (en tant que producteur), ça risque de faire mal.

Le site officiel s’appelle D-9, comme District 9. J’ai pas encore checké le truc mais le trailer est tellement chouette que je vous poste ça tout de suite sans rien vérifier, vous devrez aller fouiller vous-même le truc pour savoir si ça vaut vraiment le coup. Quel professionalisme, on jurerait que je bosse pour Libération !