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Batman : The Long Halloween

Batman! Batmaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! Tanana nananana nanana! Batmaaaaaaaaaaaaan!

Ouais tiens donc je vais écrire une petite review de Batman : The Long Halloween, parce qu’il est bien excellent et que ça va faire plaisir à esm, et puis j’ai pas grand chose d’autre à foutre en fait. Donc voilà. Commençons par une image, c’est toujours ça de moins à lire et ça permet de savoir de quoi on cause.

Comme je l’ai dit dans la fosse, ce comic est en fait un excellent polar à cape, au scénar haletant et aux dessins superbes. C’est sombre, c’est dense, c’est puissant. Voilà.

Le perso de Batman est bien imposant, solide et inquiétant, pas comme dans The Cult par exemple où on a affaire à un Batman brisé, à la dérive, non là il tient debout et il cogne. Et y a de quoi cogner puisqu’on retrouve ici la plupart des ennemis connus de Batman : le Joker, Catwoman, Poison Ivy, Double-Face et aussi d’autres moins connus : Enigma, Solomon Grundy, Calendar Man, le Romain, etc… plus des gangsters, des mafieux, des hommes de main, de la racaille, bref c’est la fête au vilain et on ne va pas s’en plaindre.


Les apparitions de la chauve-souris sont toujours hyper calculées pour produire le plus d’effet possible, que ce soit au niveau de la posture, des effets d’ombre et de lumière, des paroles. Voilà quelqu’un qui sait ce qu’est le show-business !

Voilà donc en gros c’est un bien chouette comique et c’est encore heureux parce que j’ai été bien déçu par The Killing Joke qui m’a paru fort léger. J’attaque bientôt Arkham Asylum qui me semble un peu court mais bon on verra bien.

Dés à présent dans les salles

♫ He’s Bear, He’s Bear ♪ He’s made of human hair ♫ Poke his nose and his head grows ♫ He’s Bear, He’s Bear, He’s Bear ♫


– But I don’t bleed!
– How do you know if you’ve never been cut in half before?
– Dammit seriously, Looshkin. Stop trying to ax’n’slash your way into infamy and let’s go back and watch ‘Sexy Ninja College Student’.

Batman: The Killing Joke

Esm m’a fait decouvrir les subtilites de Batman. Ne riez pas, elles existent. Et une part assez hallucinante de Batman est la relation de la chauve souris et du Joker – relation qui est illustree dans le dernier film, The dark knight. Et comme j’en parle, c’est forcement que l’on retrouve cet aspect dans le comic book The killing joke.


Pour ceux qui ne suivent rien, ceci est la couverture du bouquin.

Le joker dans ce comic book tente de rendre le commissaire Gordon fou, vu que le joker, c’est un gros tare. Il veut prouver son point de vue, et comme il se doit Batman tente de prouver le sien, bien que rester calme en face de son ennemi hereditaire, c’est chaud. De ce fait l’histoire est quand meme assez hard, voire meme carrement hard. J’ai adore en fait, le personnage du joker est excellent, et bon, c’est quand meme signe par Alan Moore. A decouvrire d’urgence pour ceux qui porte ne serait-ce qu’une once d’interet pour l’univers de Batman.

The Programme #1

Je suis tombe (je tombe beaucoup je me rends compte) sur un comic book fortement sympatique qui se nomme, je vous le donne en mille, The Programme. Pour l’instant seul le premier tome est paru aux editions Wildstorm. L’auteur est Peter Milligan et le dessinateur C.P. Smith. Apparemment Milligan est tres apprecie dans le milieu du comic book, mais moi comme je me situe plutot sur les bords, et bien je ne le connais pas.


Oula mon garcon, il va falloir penser a prendre rendez-vous chez le dermatologue…

Ce qui a de prime abord attire mon attention, c’est bien entendu le soviet fou furieux en couverture. Et le style graphique cela va de soi. Enfin bon bref, The Programme traite de la course a l’armement entre l’URSS et les USA pendant la WW2 et ensuite la guerre froide, en gros de la surenchere nucleaire, cependant l’action prend place en 2008, donc apres la guerre froide. Deja, ca part bien. Les deux superpuissances n’en sont pas reste a la banale bataille de qui a la plus grosse ogive: les USA ont developpe un superhuman a partir d’un projet nazi recupere pendant la prise de Berlin. L’URSS comme il se doit a developpe le sien, et voila une brochette de supers humains de part et d’autre du rideau de fer senses faire pencher la balance. J’insiste sur le terme super humain, car ce ne sont pas des supers heros, pas des vigilantes, mais bien des armes. Le hic c’est qu’en bons « humains » (mi creatures mi humains en fait) ces gentils personnages ont des personnalites bien trempees: un quinquagenaire qui se soucie de sa vie sexuelle et de son bar plus que de sa creation dans des laboratoires nazis (une sorte d’anti-hero) une creature surpuissante du nom de Spirit of Lenin sujet aux crises d’epilepsie etc etc etc. Tout part en vrille quand justement ces personnages sovietiques commencent a casser du ricain au Talibstan (allegorie de l’Afghanistan), alors que les USA et l’URSS sont en paix. En gros l’equilibre mondial s’en trouve menace, forcement.


Les dessins donnent offre une excellente dynamique a l’histoire et aux personnages. Ici, une des premieres pages du livre ou justement Spirit of Lenin decide de peter du ricain comme dit precedemment.

J’ai enormement aime The Programme, bien que ce tome 1 ne soit qu’un prelude a l’histoire a venir. Les personnages sont excellents, la trame bien ficelee et le style graphique impeccable. Et puis soyons honnetes, voir ces supers humains sovietiques bien decides a tout peter me remplit de joie. Par contre il m’a fallu un petit temps pour digerer et me mettre dans l’ambiance. Et comme dit plus haut, ce tome presente plus qu’il ne raconte, il faudra attendre le tome 2 pour pleinement apprecier cette serie a mon humble avis. Tome 2 sur lequel je vais me ruer des sa sortie (en decembre de cette annee).


Une bien belle image.

« Have you ever wondered why we talk of spelling? There is a spell word, the root mantra of restriction. ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ. That name and all the names it generates were designed to set limits upon humanity’s ability to express abstract thoughts. What you see depends entirely upon the words you have to describe what you see. Nothing exists until we say that it does. »

The Invisibles – Entropy in the UK

Gotham Knight, l’article.

Our sentence is up

The Invisibles est au comic ce qu’Akira est au manga. Le chef-d’oeuvre qui transcende un genre.

The Invisibles, part 2

J’en rajoute une couche sur les Invisibles parce que c’est vraiment mortel. Sans doute une des meilleures BD que j’ai jamais lu. J’ai pas encore fini ‘Say you want a revolution’ et pour le moment ça part un peu dans tous les sens mais c’est tellement vaste que ça paraît plutôt normal et puis ça reste quand même bien construit.
Parmi les nouveaux arrivants : La tête de St Jean Baptiste sur un tourne-disques, prophétisant à tout va ou bien chantant des vieux tubes des années cinquante ; Papa Guédé, esprit vaudou sillonnant Fantômeville, la citée-poussière ; Ometeotl, double dieu du 13ème ciel et Mictlantecuhtli, seigneur du domaine de la mort, du domaine des pleurs et des sans-chair. Il y a même Tsathoggua, divinité lovecraftienne invoquée dans une sacristie. Donc ouais ça part bien en live, en plus c’est carrément violent vu que tout ce petit monde se bastonne à coup de zombis, de démons, d’insectes géants ou de soldats décérébrés.
On retrouve toujours les Invisibles au milieu du bordel essayant d’équilibrer tout ça en se baladant sur plusieurs sphères de temps. Quant aux humains dans ce merdier, ils n’ont aucune idée de ce qui se passe. Ils ne sont que des pions manipulés à leur insu par toutes ces puissances.
Ca a l’air compliqué mais en fait tout est amené en douceur et quand ça se met à partir dans tous les sens on a pas de mal à s’y retrouver.
Les dialogues sont aussi bien tripant, genre :
« Je vous laisse, j’ai un rituel au cabinet et si c’est comme la dernière fois on risque de nager dans le foutre et le sang pendant au moins douze heures. »

Indispensable.

#KulturKomik#

Say you want a revolution

Je suis en train de lire le premier tome de The Invisibles, un comic de Grant Morrison, scénariste écossais, et ça déchire. Vraiment. C’est au niveau de Watchmen, peut-être même mieux. Les personnages sont pas aussi complexes mais le scénario est énorme.
Ca parle de conspiration pour une domination mondiale, de puissances occultes, de rébellion, de poésie. On y croise John Lennon (la divinité personnelle d’un des personnages), Lord Byron, le marquis de Sade, des dieux Egyptiens ou Hindous et puis aussi un vieux clodo un peu fêlé, des rats et des pigeons. Le concept de temps est abordé sous son appréhension Dickienne, à savoir que le temps est vertical et non horizontal, donc que toute l’Histoire se déroule en un seul instant, que tout a lieu en même temps. On ne s’étonnera donc pas de voir, durant une scène de la Terreur française où de pauvres bougres sont marqués au fer rouge afin d’être « plus facilement contrôlés », que la marque en question ressemble fortement à un code-barres, ou bien que le groupe de héros se retrouve transporté dans une toile de Poussin (les bergers d’Arcadie).
Les héros d’ailleurs parlons-en. Ils forment un groupe plutôt hétéroclite : la new-yorkaise en survêt, le rocker chauve, le travelo en talons aiguilles (Lord Fanny), la vieille pin-up sur le retour et la jeune racaille de Liverpool.

Ze crew

Il y a 7 tomes (Say You Want a Revolution, Apocalipstick, Entropy in the UK, Bloody Hell in America, Counting to None, Kissing Mister Quimper, The Invisible Kingdom) qui font plus de 200 pages. Y a donc de quoi faire. La traduction est très bien foutue mais bien entendu ça ne vaut pas la version originale. J’ai le premier tome en français et j’ai trouvé le 5ème en anglais, mais je sens que je vais commander tout le reste en VO et racheter le premier tome en anglais dans la foulée.

Enfin bref un comic qui dépote, avec plein de réferences et une ampleur universelle. Y a pas à chier, les britons savent scénariser. Un chef-d’oeuvre.